l’Office national du film | 1943-1952

cinéaste de jour, illustrateur le soir

Ce premier emploi, à l’Office national du film, lance sa carrière professionnelle dans le monde des communications. L’ONF de 1943 pour les gens de l’époque, c’est la haute technologie, caméras dernier cri, appareillage coûteux et sophistiqué, connaissances spécialisées, apprentissage de nouvelles techniques, invention d’un nouveau vocabulaire visuel. Une aura de prestige enveloppe les artisans de ce milieu.

En termes contemporains, ce monde des années '40 se comparerait à celui où nous vivons depuis que l’ordinateur transforme le monde de la création et celui des communications. Aujourd'hui la puissance de l’informatique chambarde les méthodes de travail dans plusieurs domaines, particulièrement le monde de l’image. À cette époque, les technologies reliées à l'optique et l'argentique alimentaient un essor semblable de l'industrie de l'imprimé et celle du cinéma.

Contrairement à hier, l'informatique a démocratisé plusieurs outils de création et mis leur potentiel immense à la portée de tout un chacun. Pourtant, qu’il s’agisse de photo, cinéma, télévision ou de jeu vidéo, les artisans initiés à ces savoirs héritent aujourd’hui d'une aura et d'un prestige semblables à ceux que détenaient les pionniers d’hier.
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" Du haut de mon perchoir "
aquarelle
ce qui s'offrait à la vue du grenier ou logeait Ladouceur en 1943

Au fil des ans…

1943

  • Il s'installe à Hull dans la vieille ville tout près de la rivière Outaouais. Son petit logement du second étage surplombe la cour arrière.

  • À l’Office national du film, il renoue avec son confrère des Beaux-arts René Jodoin, recruté à la même période à Montréal. Un troisième confrère, Fernand Ménard, viendra les rejoindre à Ottawa un peu plus tard.

  • il co-réalise un court-métrage intitulé « Chants populaires #2 » dans lequel conçoit les décors et anime les personnages.

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1944

  • Première exposition solo d’aquarelle à Ottawa. La Princesse Juliana des Pays-Bas y acquiert une aquarelle.

1945

  • Il épouse Marguerite Gingras qu’il a connue à l’École des Beaux-arts de Montréal. Ensemble ils louent un appartement rue Laurier.

  • Lancement du documentaire « Psychological First Aid » auquel il a travaillé à l’animation

  • Parution des courts-métrages « Let’s All Sing Together, tomes 4, 5, 6 », séquences d’animation de J. P. Ladouceur.

  • Il se joint à l’équipe du journal « François, l’illustré des jeunes canadiens français » à titre de chroniqueur et d’illustrateur. Il y publie ses premières bandes dessinées.

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Périodique de l'Oeuvre Jacques-Cartier auquel ses dessins apportèrent une touche de légèreté.

1946

  • On retrouve ses illustrations dans la première parution des albums « La bonne chanson » de l’abbé Charles-Émile Gadbois. Il produira sporadiquement d’autres dessins pour cette publication au cours des années suivantes

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1947

  • Il participe au quatrième court métrage de la série « The More We Get Together ».

  • Il expose des aquarelles et des dessins au Collège séraphique d'Ottawa et donne un exposé sur le métier d’artiste professionnel.

  • Il développe la signature graphique du journal des étudiants de l’Université Laval « Le Carabin ».

  • Il participe à la construction et la décoration des décors du « Congrès Marial d’Ottawa », décrit comme l’événement catholique majeur de 1947.

  • Il signe la page couverture de « L’Émerillon », le périodique édité par « l’Oeuvre de Jacques-Cartier ».

  • Naissance d'un premier enfant.

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Une couverture du Journal François, juin 1948 qui compte parmi la trentaine qu'il a produites entre '45 et '54.

1948

  • Il se mérite le Canadian Film Award pour le film d’animation intitulé « Chantons Noël ».

  • Il collabore régulièrement au Journal François jusqu’en 1955. Il y illustre et signe de nombreux contes pour enfants et jeunes adolescents. C’est dans ces pages que naissent les personnages de Pépinot et Capucine.

  • Il illustre « Teddy du Saguenay » un conte pour enfants écrit par Gilberte Tremblay mettant en vedette un ours.

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1949

  • Les Compagnons de Saint-Laurent font appel à son talent pour concevoir des décors, costumes et programmes.

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1950

  • Il achète une première maison sur la rue Gamelin.

  • Il travaille à la production du court-métrage d’animation « Four songs by four gentlemen ».

  • Naissance d'un second enfant.

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Deux images du film "Les voisins / Neighbours" mettant en scène Jean-Paul Ladouceur

1951

  • Il réalise un court métrage intitulé "Sur le pont d'Avignon" qui met en vedette des marionnettes à gaines.

  • Il travaille au court-métrage d’animation « Sing a little » avec Evelyn Lambart.

  • Publication de « Film and its Technique » à Berkeley de Raymond Spottiswoode accompagné d’illustrations par Ladouceur.

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1952

  • L’American Motion Picture remet à l’Office national du film du Canada un Oscar pour le film d’animation « Neighbours » tourné en 1951, où Jean-Paul Ladouceur incarne un des protagonistes principaux sous la direction de Norman McLaren.

  • À l’aube de la télévision, il est pressenti comme un candidat idéal pour faire le virage technologique qu'annonce ce nouveau médium.