Comme toujours, quand Ladouceur se donne un défi, il fait les chose en grand. Tout d'abord, trouver une formule qui distinguera le livre qu'il prépare de ceux qui ont traité le même sujet. Par sa longévité à la radio puis plus récemment à la télévision, l'histoire de Séraphin et ses contemporains sont connus du public. Tout écart entre le portrait des vedettes qui ont personnifié l'avare et ses proches tandis qu'on tente une relecture de ceux-ci risquait de créer une réaction négatif. Aussi, l'idée d'illustrer les lieux et les objets où vivent les protagonistes de l'histoire s'est-elle avérée prometteuse.

Une fois le germe planté, l'idée se développe: un méticuleux travail de recherche dans les textes identifie les allusions ou les description qui situent le décor, les objets et les meubles que entourent les personnages. Traduire ces mots en images pose parfois des problèmes quand la description d'un endroit est contradictoire; d'après elle par exemple, une porte et une cheminée se situent au même endroit… Il faudra en tenir compte dans le dessin et corriger l'erreur.

Un autre défi a consisté à rendre avec justesse cette époque historique. Ladouceur a visité dans ce but la région appelée les pays d'en haut, rencontré les survivants de la famille de Claude-Henri Grignon, documenté les paysages, l'architecture, les objets familiers, les outils utilisés en cette fin du XIXe siècle.

Une attention particulière a été apportée à la réalisation technique des deux versions de l'ouvrage, présentation populaire et version de luxe pour collectionneurs.

Un immense chantier