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    Pépinot et son chat

     

    Première manifestation de Pépinot dans une aventure à la recherche du Sorcier Frileux.
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    Capucine

     

    Présentation de Capucine, créée pour amener une présence féminine dans le journal François.
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    Pépinot et la grenouille

     

    Une première bande dessinée où on reconnait les traits du personnage familier.
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    En studio

     

    Photo prise lors du tournage d'une émission pour la télé. On constate l'ampleur des moyens déployés autour des marionnettes.
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    Les marionnettes originales

     

    Photo des marionnettes originales dont on peut constater l'usure.
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    Normes des personnages

     

    Normes comparatives des grandeurs des personnages pour un projet de bande dessinée.
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    L'ours

     

    Page couverture d'un cahier à colorier consacré aux personnages de la télé.

Le journal François, berceau de Pépinot

La première émission enfantine à succès de la télévision canadienne doit une fière chandelle au foisonnement de jeunes créateurs que la guerre avait attiré dans la capitale nationale d'Ottawa. L'Office national du film constituait un bassin important de ce talent artistique. On y rencontrait plusieurs penseurs et intellectuels gravitant auprès de la sphére politique qui portaient des espoirs de transformation sociale. Quelques clercs éclairés, misant sur leur statut privilégié, dirigeaient des maisons d'édition ouvertes aux nouvelles idées. C'est dans ce climat propice que le journal François prend son envol.

Bien qu'il soit influencé par l'autorité religieuse ambiante, son contenu destiné à la jeunesse ne subit pas indument l'influence étouffante de sa doctrine. On constate, bien sûr, la présence des valeurs chrétiennes véhiculées à l'époque, mais le coeur de la publication cherche à séduire une clientèle de jeunes étudiants curieux.

Le périodique s'abreuve à plusieurs sources; récits d'aventure, bandes dessinées, enquêtes policières, contes d'espionnage, courrier du lecteur, feuilleton historique, questions scientifiques, chronique de mode, choix de carrière, l le tout, s'articulant autour les dates principales du calendrier liturgique. Pour l'époque, le journal François dispose d'une grande liberté d'expression.

Il est une pépinière où plusieurs de ses collaborateurs ont fait leurs armes avant de mener des carrières marquantes dans les arts, les communications et le design. Ne citons que Ladouceur, par exemple.

Pépinot

L’ancêtre de Pépinot apparait en 1945 dans " le sorcier frileux », une bande dessinée rocambolesque où Pépinot Pépin, persécuté par ses frêres paresseux, part à la recherche des bottes de sept lieux accompagné de son chat bleu, héritier du Chat botté. Ses aventures l'amènent à la caverne du Sorcier frileux, voleur du butin recherché par la quête.

Capucine apparaît dans la même revue en 1950 sous les traits d'un jeune fille idéalisée. En 1952, les deux personnages sont repris et adaptés pour la télévision naissante. Ils prennent la forme des marionnettes bien connues. La même année, François publie une courte bande dessinée consacrée à Pépinot.

Ce n’est qu’en 1954 où une aventure de Pépinot est diffusée en feuilleton. Les dessins portent la signature LM, un des nombreux pseudonymes de JPL.

C’est aussi l’époque des produits dérivés; casse-têtes, cahier à colorier, marionnettes et que s'effectuent des négociations avec l’Europe pour un projet de BD qui n’a pas vu le jour.