la télévision privée | 1959-1965
se rapprocher du téléspectateur moyen
Le cinéma s’avère un allié incontournable pour remplir plusieurs heures de programmation télévisuelle. La langue du public québécois limite les sources d’approvisionnement en contenu francophone original. France films s’impose comme l’incontournable distributeur de films français au Québec depuis la guerre.
À titre de directeur de la programmation, Jean-Paul Ladouceur transige régulièrement avec ce fournisseur important. Des liens professionnels se sont tissés avec lui. Si on ajoute le contexte défavorable de son emploi à la société d’état, l’idée de changer d’emploi trouve un sol fertile.

Au fil des ans…
1959
Alexandre DeSève, président de France-Film, recrute J. P. Ladouceur et lui offre un poste de directeur artistique. L’homme d’affaires averti caresse le rêve d’obtenir la licence d’exploitation d’une seconde chaine de télédiffusion française à Montréal et profite de la mise en disponibilité des anciennes têtes dirigeantes de la société d’état.
À titre d’employé de France Film, Ladouceur consacre une partie de son temps au visionnement et au découpage des films en courtes séquences adaptées pour les télé-feuilletons populaires à l’époque. Il apporte son expertise au noyau restreint de collaborateurs qui rêvent de télévision privée.
Durant ses vacances d’été et les temps libres qui suivent, il signe les pages du calendrier de la Fédération des scouts catholiques du Canada puis celles de la Fédération des guides catholiques du Canada.
Il crée pour la revue « L’écho de Saint-Francois » des dessins qui rehaussent son contenu visuel et élabore avec le père Pierre Hébert un projet de livre sur les écrits du Saint des pauvres.
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1960
Avec l’équipe de spécialistes dont il s’est entouré, J. A. DeSève prépare les documents et les études qui constituent la demande adressée au CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada).
L’expertise de J.P. Ladouceur est précieuse pour l’analyse des aspects organisationnels et la proposition d’une ébauche de programmation. Ses connaissances graphiques influencent la présentation des documents écrits et le diaporama qui est présenté aux juges.
Après délibération, le projet de Télé-métropole obtient l’approbation du CRTC et devient le premier diffuseur de télévision francophone privée à Montréal, au Québec et au Canada.
À l’été 1960, il effectue un voyage d’un mois en Europe accompagné de son épouse et d’amis proches. Son circuit couvre le sud de la France et le nord de l’Italie.
À son retour, il illustre le calendrier de la Fédération des scouts catholiques du Canada et celui de la Fédération des guides catholiques du Canada.


1961
Une activité intense règne dans les studios en construction de la rue Maisonneuve pour que tout soit prêt pour le 1er février. À l’inauguration de Télé-Métropole, Jean-Paul Ladouceur occupe le poste de directeur des programmes.
Malgré la lourdeur de la tâche quotidienne, il produit plusieurs dessins pour les Pères capucins et illustre pour la dernière fois le calendrier de la Fédération des scouts catholiques du Canada.
La première année de diffusion de Télé-métropole est difficile. Le nouveau diffuseur connaît certains ratés.
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1962 / 1964
Pour que TM atteigne la percée de l’auditoire qu’elle recherche, la grille horaire connait plusieurs modifications et ajustements. Jean-Paul Ladouceur et son adjoint Robert L’Herbier rivalisent d’imagination pour satisfaire le public.
Allier émissions à caractère culturel et programmation grand public est un équilibre difficile à atteindre.
Parmi les expériences tentées, Ladouceur vient raconter ses voyages dans une émission-magazine où plusieurs chroniques distinctes traitent de sujets d’actualité ou d’intérêt général.
À l’été 62, il illustre un livre jeunesse intitulé « Journal de Cécile Murat » de J. Alphonse Deveau édité l’année suivante.
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1963
Au printemps, il effectue le tour du monde sur les ailes de BOAC. Les photos qu’il ramène de ce périple d’un mois alimentent la chronique télé qu’il consacre aux voyages.
Il répartit ses instants personnels entre la planification et l’aménagement d’une nouvelle maison pour laquelle il dessine les plans et fabrique des maquettes détaillées.
Dans une autre sphère d’intérêt, il explore les qualités de la peinture à l’acrylique dans une murale qu’il destine au salon de sa nouvelle demeure.
Il renoue aussi avec l’aquarelle, tandis qu’il consacre plusieurs heures au projet de livre pour les Pères capucins. Enfin, sa famille s’accommode des instants qui restent.
